Ces margoulins qui ont tenté de s’approprier un jackpot indu

Alors que l’on attend toujours de connaître l’identité des 2 autres grands gagnants du trio qui a remporté le plus gros jackpot de l’histoire des jeux de loterie du monde, voyons aujourd’hui, après la tentative de Susanne Hinte de s’approprier un jackpot de 33 millions qui ne lui revient pas, le cas d’autres individus qui ont tenté de mettre la main sur le pactole d’autrui. Une bien vilaine convoitise qui a parfois débouché sur des ennuis judiciaires sérieux pour les protagonistes.

Si la tentation peut être compréhensible, réclamer des gains indus au loto peut entraîner de fâcheuses conséquences. Que ce soit en prétendant avoir validé un ticket gagnant trouvé par terre ou en volant un billet ouvrant les portes de la richesse, peu importe : ce genre de comportement peut entraîner le paiement d’une amende salée ou, pire encore, un petit séjour en prison.

Ces risques n’ont pas empêché certains petits malins de tenter le coup, pensant pouvoir passer à travers les mailles du filet. Et bien souvent, cela se termine mal. Au mieux avec une peine de prison avec sursis, au pire avec une peine ferme dans un établissement pénitentiaire qui n’a rien d’un Club Med. Voici quelques cas de gens malhonnêtes qui ont été punis pour avoir voulu accaparer des gains qui ne leur revenaient pas de droit.

Un couple ramasse un ticket de loto gagnant sur le sol d’un supermarché

En 2009, un couple trouve un ticket de loto gagnant par terre alors qu’ils sont en train de faire les courses au supermarché. Ils ont été tous les 2 condamnés à 11 mois de prison avec sursis en 2009 pour avoir tenté de toucher les 30.000 livres auxquels ce billet gagnant donnait droit.

Amanda Stacey et son mari Michael ont trouvé ce ticket après que Dorothy McDonagh l’ait malencontreusement perdu dans le supermarché du coin. Après avoir encaissé les gains, ils ont dépensé 15.000 livres en moquette, cadeaux pour leurs enfants et en remboursements anticipatoires de leurs crédits. C’était sans compter sur la ténacité de la véritable gagnante, qui est parvenue à prouver à Camelot qu’elle avait bel et bien validé ce ticket gagnant, notamment en produisant le reçu de son paiement.

L’opérateur du loto britannique a facilement pu remonter à Amanda Stacey et Michael, qui se sont ensuite retrouvés devant le juge pour leur petite imposture et ont été condamnés à 9 mois de prison avec sursis. Par contre, Camelot a refusé de verser à la gagnante ses gains… qui a attaqué ensuite en justice l’opérateur du loto britannique.

Un libraire arnaque une pauvre retraitée de 77 ans

Le cas suivant est encore pire. Farrakh Nizzar, un libraire qui vend, en plus de journaux et magazines, tickets de loto et d’Euromillions, a tout simplement volé le sésame d’une pauvre petite mamie de 77 ans pour empocher de façon criminelle 1 million de livres sterling.

Il a abusé de la confiance de la retraitée qui lui avait confié son billet pour vérifier s’il était gagnant. Après avoir découvert qu’il rapportait 1 million de livres, le libraire peu scrupuleux a menti à la vieille dame en lui disant qu’il ne valait rien. Perfide, il lui a même demandé si elle voulait le récupérer, histoire de ne pas éveiller les soupçons. La vieille dame lui a évidemment demandé de le mettre à la poubelle, ce qu’il s’est bien entendu gardé de faire.

Lorsqu’un grand gagnant se manifeste, il est d’usage de procéder à quelques vérifications basiques afin de s’assurer que la personne qui se présente est bel et bien le propriétaire du billet. Les réponses vagues de Farrakh Nizzar ont mis la puce à l’oreille des responsables de la sécurité de la loterie britannique qui ont ensuite quelque peu enquêté. Après avoir visionné les images des caméras de surveillance de la librairie, ils ont pu identifier les véritables gagnants.

Des poursuites judiciaires ont ensuite été lancées à l’encontre de Farrakh Nizzar, qui a plaidé coupable. Il a été condamné à 30 mois de prison ferme en juin 2012. Le couple de retraités a quant à lui reçu son chèque d’un million de livres 2 mois plus tard.

Un autre joueur presque floué par un marchand malhonnête

Cette 3e histoire ressemble furieusement à la précédente : des commerçants véreux qui tentent d’arnaquer une personne âgée venue vérifier son ticket. Anne Jeevarajah, 38 ans, s’est approprié le ticket de Gwyn Badham-Davies, 73 ans, après lui avoir menti en lui disant que son billet rapportant 156.000 £ ne valait rien. Après avoir roulé dans la farine ce papy, son mari Alfred a appelé une semaine plus tard Camelot pour leur annoncer tout fièrement qu’il possèdait le ticket gagnant.

Une fois de plus, les officiels devinrent méfiants : pourquoi ont-ils attendu une semaine alors que le billet avait été validé dans leur propre magasin ? Durant l’interrogatoire de la police le couple fut incapable de donner des explications sur le lieu et l’heure d’achat du ticket gagnant. Ils ont plaidé coupable de vol et de fraude et ont été condamnés tous les 2 à 14 mois de prison. M. Badham-Davies, un fidèle client du couple, a déclaré souffrir de cette trahison tout en leur pardonnant.

10 livres alors qu’il en avait gagné 80.000

Callum Crosier se rend en 2013 dans son point de vente pour vérifier les 3 tickets de la cagnotte de 28 joueurs qu’il gère. Le premier rapporte 10 livres, le second rien, et lorsque le 3e ticket est annoncé gagnant, Callum demande au libraire s’il s’agit à nouveau d’un « billet de 10 ». Imran Pervais, qui est derrière le comptoir, lui répond par l’affirmative alors que ce ticket rapportait plus de 80.000 livres et remet 20 livre au client qui ne se doute alors de rien !

Quelques jours plus tard, le gagnant légitime découvre la vérité alors qu’il vérifie ses numéros précieusement notés dans une feuille Excel. Il se rend immédiatement dans le point de vente pour exiger son ticket gagnant. Après avoir fouillé de fond en comble le magasin avec l’aide du patron, le ticket est retrouvé en dessous du comptoir. Imran Pervais a été inculpé de fraude mais celui-ci a plaidé qu’il s’agissait d’une erreur. Le juge ne l’a pas entendu de cette oreille et l’a condamné à 4 mois de couvre-feu ainsi qu’à une amende de 1000 livres.

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