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Joan Ginther, la reine du ticket à gratter (2)

Article publié le jeudi 3 juillet 2014

Cette joueuse américaine est célèbre pour collectionner les gros gains des jeux à gratter de la loterie du Texas. Une enquête de Philly.com a permis de lever partiellement le mystère de ses gains à répétitions, alors que la joueuse refuse obstinément toute interview.

Joan-Ginther-Scratch

Dans la première partie de l’article, nous avons découvert que Ginther ne triche pas, et n’a pas une chance insolente. Il s’agit en fait d’une joueuse « professionnelle » qui achète ses tickets en quantité industrielle.

C’est un peu par hasard qu’elle s’est mise à jouer méthodiquement à la loterie. En 1993, elle gagne le jackpot du loto du Texas. Ayant choisi le paiement annuel de ses gains, cela signifie qu’elle reçoit 270.000 $ par an. Elle décide alors d’investir cette rente pour gagner encore plus, d’autant que les prix offerts aux gagnants ne cessent d’augmenter.

Ginther, qui dispose d’un doctorat, a également bien fait ses calculs. Acheter 25.000 $ de tickets ne coûte pas en réalité 25.000 $. Dans la plupart des cas, cela coûte en fait un peu plus de 10.000 $, vu que les jeux à gratter du Texas redistribuent jusqu’à 66,9 % des mises, un chiffre qui ne prend pas en compte les jackpots. Donc, si elle a bien investi 3 millions de dollars en tickets, cela lui en a coûté, en fait, 1,2 million. De plus, aux États-Unis, les pertes des jeux de hasard donnent droit à un crédit d’impôt.

Joan Ginther a aussi exploité une spécificité des jeux à gratter du Texas : la loterie annonce sur son site Internet combien de gros lots sont encore en jeu. En surveillant cette info et en achetant des tickets en masse, il est possible d’améliorer ses chances de gagner. Par exemple, lorsqu’elle a gagné ses 10 millions de dollars en 2010 au Extreme Payout, il restait un jackpot à gagner sur deux, alors que plus de la moitié des tickets avaient été vendus.

Autre info exploitée par Ginther pour élaborer sa stratégie : les tickets ne sont pas distribués « au hasard ». La loterie s’arrange pour que les gros lots soient espacés, mais il est rare qu’un gros lot soit placé dans les derniers tas de tickets vendus.

C’est donc le secret de Joan Ginther : des achats méthodiques de ticket qui suivent une logique exploitant les spécificités des jeux à gratter. On comprend mieux pourquoi elle ne souhaite pas donner d’interview, afin de ne pas donner des idées à des concurrents…

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