Un riche financier reconverti dans le social

Un ancien financier, obsédé par l’argent, raconte comment sa faim de richesse s’est muée en faim de nourrir les pauvres dans un article publié dans le New York Times.

Le 19 janvier, un article signé Sam Polk, un ancien trader, a détaillé le mode de vie des loups de Wall Street, un monde dont la faune est tout autant accroc à l’argent qu’aux drogues. Dans le cas de Sam Polk, il avait déjà été initié aux substances illicites durant ses études universitaires à Columbia.

Celles-ci, faites de cocaïne, de crack et de parties de jambes en l’air, ne l’ont pas empêché de trouver un stage au Crédit Suisse. Cependant, avec l’aide d’un thérapeute, il est parvenu à se débarrasser de son problème de toxicomanie. Malheureusement, son addiction pour les drogues allait vite être remplacée par une nouvelle obsession : l’argent.

Il parvint ensuite à décrocher un excellent boulot chez Bank of America. Mais désormais, le mot « assez » avait disparu de son vocabulaire. Après avoir changé d’employeur pour gagner plus, il fut déçu de ne gagner « que 1,5 millions de dollars » dans ce un hedge fund, après 2 ans d’ancienneté.

Son thérapeute lui alors suggéré que l’argent avait remplacé la drogue, qu’il était devenu un moyen d’affirmer sa puissance et qu’il ferait mieux de se concentrer sur sa vie intérieure plutôt que sur sa richesse matérielle.

Petit à petit, Sam Polk s’est rendu compte à quel point son thérapeute avait raison, notamment lorsqu’il a vu ses collègues se mettre à détester toute personne souhaitant plafonner le bonus des banquiers. Après que son patron ait refusé d’augmenter son bonus de 3,6 à 8 millions de dollars, il a quitté le hedge fund. Un an plus tard, il a fondé une association caritative qui fournit de la nourriture aux familles défavorisées. Durant cette année, il lui arrivait de se réveiller pendant la nuit, de peur de ne plus avoir assez d’argent, alors qu’il était plein aux as.

Sam Polk a également suggéré une idée : que 25 % des bonus des banquiers soient versés dans un fonds qui servirait à aider les nécessiteux.

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