L’humour pour combattre le jeu compulsif

Quel est le rapport entre un homme bien portant, en petite tenue, qui danse de façon suggestive sur une table, une femme qui mange du poulpe cru, un homme qui porte un costume de chien et le jeu compulsif ? C’est ce compte bien expliquer aux Américains la loterie de l’Ohio.

Celle-ci vient de lancer une grande campagne baptisée « I lost a bet » (j’ai perdu un pari). D’un coût d’environ 2 millions de dollars, elle diffusera des spots télévisés et déploiera des affiches un peu partout dans l’État afin de sensibiliser la population au problème de l’addiction au jeu. La loterie de l’Ohio espère que cette approche humoristique aura plus d’impact d’une campagne classique, grave et austère.

En ce moment, les téléspectateurs de l’Ohio peuvent voir la pub suivante, mettant en scène un homme obligé de faire quelque chose de stupide après avoir perdu un pari. Vêtu très léger comme une star de la chanson genre Beyoncé, il se trémousse sur la table d’un restaurant en agitant des rubans, provoquant gêne et stupéfaction chez les clients des autres tables.

Dans le cadre de sa campagne, la loterie a également mis en place un site web spécial, IlostAbet.org, où les éléments humoristiques de celle-ci sont repris, mais qui fait également place à des conseils plus sérieux. La campagne vise principalement les hommes âgés de 18 à 34 ans, car il s’agit du groupe démographique le plus susceptible de rencontrer des problèmes de jeu compulsif.

« Ils ignorent souvent que ce qu’ils font peut devenir un problème. Nous avons voulu viser ce groupe en utilisant cet angle, car cette population déteste qu’on lui donne des conseils paternalistes. Ce sont aussi des gens connectés qui n’appelleront jamais une ligne téléphonique d’aide. Avec le site Web, ils disposent désormais d’un outil qui leur convient mieux. »

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