Pourquoi l’argent ne fait pas le bonheur

Nos contemporains ne sont pas plus heureux que leurs grands-parents, alors que ceux-ci vivaient dans une époque moins opulente. Une étude, menée par l’université Stirling, a tenté de comprendre pourquoi.

Les chercheurs ont découvert que  « que l’impact négatif d’une perte d’argent est beaucoup plus important que l’impact positif d’en posséder ». D’après les chercheurs, cette découverte est très importante pour les politiciens, alors que ceux-ci sont sous pression afin de contenter leurs électeurs.

Cette découverte suggère que des politiques basées sur la stabilité économique, plutôt que sur une croissance effrénée qui risque de déboucher sur de l’instabilité, auraient plus de chances d’améliorer le bonheur des électeurs ainsi que leur bien-être.

Une stratégie basée sur la privation (austérité), par contre, risquerait d’exacerber les insatisfactions d’une façon plus prononcée qu’anticipée. L’étude explique également pourquoi les systèmes de rémunération par bonus et commissions sont une arme à double tranchant : le bonus fournit un peu de bonheur, tandis que le son absence génère une grosse insatisfaction.

Cette étude s’est faite à grande échelle. Baptisée « Money, Well-being and Loss Aversion » (Argent, bien-être et aversion à la perte), l’étude s’est étalée sur 9 ans, et a porté sur 20.000 Britanniques et 30.000 Allemands. Le Dr Christopher Boyd, un spécialiste du comportement de l’université Stirling, a déclaré : « les résultats montrent que nous avons surestimé l’impact de l’amélioration des revenus sur le bien-être. La perte de revenus a un impact bien plus important sur le bonheur qu’un gain.

Durant les 50 dernières années, nous avons assisté à une croissance économique à long terme, mais celle-ci ne s’est pas accompagnée par une amélioration de notre bien-être. » L’étude, qui a eu l’honneur d’être publiée dans le magazine « Psychological Science », ne fait que confirmer ce que nous pouvons constater en observant simplement notre environnement.

« Précédent: Paiement en une fois ou annuel ? Pourquoi les Américains préfèrent la première solution
» Suivant: Le hasard existe-t-il vraiment ?